Marie-Gaëlle Moldo, peinture, dessin
Marie-Gaëlle Moldo
Née en 1972 à Strasbourg, Marie-Gaëlle Moldo est diplômée de l’ École des Beaux-Arts de Mulhouse. Ses œuvres ont déjà été exposées lors de nombreux salons à travers le monde : St’Art à Strasbourg, Art Karlsruhe, Salon du blanc à Tokyo, Art Paris, mais aussi aux Editions Bucciali, au CRAC d’Altkirch et au musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
Son œuvre peut se rattacher à divers courants artistiques : à l’art brut et à l’art naïf par la représentation répétitive des motifs et des thèmes mais également à l’expressionnisme par la subjectivité et la déformation du trait, ou au symbolisme qui traduit sa recherche spirituelle et irrationnelle. « Mon travail artistique, questionne les notions d’imaginaire, d’intimité, d’existence et d’identité. Je prends pour modèle mon visage et des objets que j’aime, pour les réinventer dans une composition onirique, un microcosme merveilleux dans lequel visages et objets ont chacun leur propre existence. L’échelle des objets et des visages n’est pas réaliste, créant un décalage. Les objets sont des êtres vivants, les visages sont traités comme des objets. Leur statut est incertain. Je m’interroge sur l’identité et le pouvoir de ces éléments que je mets en scène. Qui a le plus de pouvoir ou le plus d’existence ? Le fond qui s’inspire de motifs textiles répétés et réinterprétés de manière tenace, ou le visage, ou encore les objets, et comment sont-ils liés les uns aux autres ? Ce mystère et cette incertitude inquiètent et font rêver. » Marie-Gaëlle Moldo
Bercée par un univers culturel riche et varié qui rassemble des cinéastes qui la font voyager « Jusqu’au bout du monde » avec « Les ailes du désir » (Wim Wenders) dans des univers poétiquement décalés (Tim Burton), des musiciens New Wave à la voix rauque de baryton (Joy division, Nick Cave…) ou des chanteurs à texte (Serge Gainsbourg, Miossec…), des artistes anciens, modernes et contemporains (Odilon Redon, Giotto …), Marie-Gaëlle Moldo traduit dans ces œuvres ce bouillonnement culturel.
Son art explore la couleur qu’elle associe à la ligne qui est la base de l’impulsion d’un dessin, « pour qu’elles se juxtaposent et se superposent (…) ». La couleur devient « surface enveloppante, charnelle. » Elle l’utilise pour explorer sa pensée consciente et inconsciente. « Dans la pratique de l’encre, les notions d’apparition ou de disparition sont essentielles : le papier absorbe l’encre, l’encre peut être absorbée par le papier. Avec elle, je mène un combat contre l’effacement, la possibilité que le trait ou la surface existe plus ou moins. Je fais vaciller la ligne avec des couleurs chatoyantes ou rafraichissantes, tantôt discrètes ou imposantes. » Marie-Gaëlle Moldo. En découle une œuvre onirique et chamarrée, étrange et fantasmagorique.
En écho à « Nebraska Song » de Tom McNeal dans un passage où l’héroïne se créé un cocon dans lequel elle se réfugie afin de pouvoir lâcher prise et ainsi accéder à un épanouissement intime, Marie-Gaëlle Moldo cherche, dans la réalisation d’un dessin à « emmener le spectateur dans un endroit intime où il accepte de se laisser porter en terre émotionnelle inconnue et d’introspection afin de se libérer, d’accéder à un ailleurs ». Marie-Gaëlle Moldo
Marie-Gaëlle a su traduire sa grande sensibilité et exprimer plastiquement ses rêves, ses pensées dans des œuvres où la couleur domine.
- Année de naissance: 1972
- Origine: France
- Art: Peinture, Dessin, Gravure