Vladimir Skoda

Vladimir Skoda

À 82 ans, Vladimir Skoda est devenu une icône de l’art contemporain.

Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions dans des musées et lieux d’art majeurs de notre patrimoine culturel :

Au musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 1987, au Musée des beaux-arts André Malraux au Havre en 1988, aux Moulins albigeois à Albi en 1992, au Centre International d’Art et du Paysage de l’Île de Vassivière en 1995, au Musée des beaux-arts à Mulhouse et au Wilhlem-Hack-Museum à Ludwigshafen en 1996, au Centre Georges Pompidou en 1997, au musée des Beaux-Arts de Montréal en 1999, au Palazzo Grassi à Venise en 2000, au 19 CRAC à Montbéliard en 2002, au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine et au Creux de l’enfer à Thiers en 2005, à la fondation Maeght en 2006, à la Galerie nationale de Prague en 2007, au Musée du Temps à Besançon en 2008, au Musée Denys-Puech à Rodez en 2009, au Musée Réattu à Arles, au Carré Sainte-Anne à Montpellier et au Musée des Beaux-arts La Cohue à Vannes en 2011, à l’Espace d’Art Contemporain André Malraux et au Musée de Lodève en 2013, au Musée Le Secq des Tournelles à Rouen, à l’Arsenal et l’ Abbaye Saint-Jean-des-Vignes à Soissons en 2014, à L’aspirateur – Lieu d’art contemporain à Narbonne en 2016, à l’Hôtel de Caumont – Centre d‘art à Aix-en-Provence en 2017, , au Jardin des Tuileries lors de la FIAC Hors les Murs à Paris en 2018, au Lieu d’Art et Action Contemporaine à Dunkerque en 2019, à l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux et Musée de la Poste en 2020, à la Fondation Opale à Lens (en Suisse) en 2021, au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne en 2022, au Centre d’art Les Eglises à Chelles, à la Salle Gilbert Gaillard / l’Hôtel Fonfreyde / la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes / la Chapelle des Cordeliers à Clermont-Ferrand en 2023, ….

Ses œuvres sont présentes dans des collections publiques :

(Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Centre Pompidou et Musée de la Poste, Paris ; MAC VAL, Vitry-sur-Seine ; Musée Réattu, Arles ; Musée Le Secq des Tournelles, Rouen ; Musée Denys-Puech, Rodez ; Musée des Beaux-Arts de Dole ; Le Creux de l’enfer, Thiers ; Le Centre International d’Art et du Paysage, Ile de Vassivière ; réseau des FRAC (Alsace, Franche-Comté, Ile-de-France, Artothèque Nouvelle-Aquitaine, Occitanie Montpellier, Provence-Alpes-Côte d’Azur) ; Artothèque de la Médiathèque Maurice Adevah-Poeuf, Thiers ; Artothèque de Nantes, Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire ; SKD, Albertinum, Dresde ; Galerie Nationale de Prague, Galerie de la Ville de Prague, Musée Kampa ; Galerie de la Région de Bohême centrale à Kutná Hora ; Galerie d’art moderne à Hradec Králové ; Collection des arts visuels de la Ville de Bienne etc.), ainsi que dans des collections privées en France et en étranger (Commanderie de Peyrassol, Flassans-sur-Issole ; Fondation Clément, Martinique etc.).

Vous pouvez retrouver ses sculptures en accès public :

  • devant la médiathèque Maurice Adevah-Poeuf à Thiers (depuis 2023) ;
  • au Cimetière parisien de Thiais – tombeau de Joseph Sima (depuis 2021) ;
  • devant le siège de Bieber Industrie à Drulingen (depuis 2021) ;
  • au rond-point à Lens, Suisse (depuis 2020) ;
  • à l’extérieur de la Clinique Rhéna à Strasbourg (depuis 2019) ;
  • au parc de sculptures de la Fondation Clément en Martinique (depuis 2018) ;
  • dans des fenêtres du Centre d’art La Chapelle de Clairefontaine (depuis 2018) ;
  • au parvis du Centre Europe à Colmar (depuis 2013) ;
  • devant le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne (depuis 2009) ;
  • sur la place du Temple à Audincourt (depuis 2009) ;
  • au parc de sculptures de la Domaine de Peyrassol, Flassans-sur-Issole (depuis 2007) ;
  • devant la médiathèque d’Ivry-sur-Seine (depuis 2001) ;
  • au jardin de la Vallée du Maelbeek à Bruxelles, Belgique (depuis 2001) ;
  • devant l’Université des Sciences Humaines à Strasbourg (depuis 1997) ;
  • au Jardins de l’Évêché à Chartres (depuis 1990) ;
  • devant une école d’ingénieurs ISITEM à Nantes (depuis 1990) ;
  • au rond-point de Gonfreville-l’Orcher (depuis 1988) ;
  • dans une impasse à côté du Musée de la Coutellerie (depuis 1985) ;
  • au Bois de sculptures du Centre International d’Art et du Paysage, Ile de Vassivière, Beaumont-du-Lac (2 œuvres, depuis 1983 et 1996).

Cette année 2024 est marquée par une actualité artistique riche et variée pour Vladimir Skoda :

  • Exposition inaugurale du nouveau Musée d’art contemporain d’Arabie Saoudite (SAMoCA) à Riyad
  • Art in situ, Sur la Route des Grands Crus, parcours d’art contemporain en Bourgogne (en cours, jusqu’au 15. 12. 2024)
  • ART PARIS | ART FAIR, Grand Palais Éphémère, Paris
  • Expo Chicago, Foire internationale d’art contemporain et moderne, Chicago, Etats-Unis
  • Exposition monographique au Château des Deux Amants, Amfreville-sous-les-Monts
  • Art Safari, Festival d’art contemporain, studio Bubec, Prague, Tchéquie
  • Exposition monographique à la villa Cernigliaro, Italie
  • Exposition collective à la galerie Kvalitar, Prague, Tchéquie (en cours, jusqu’au 07. 09. 2024)
  • Exposition collective à la galerie Dutko / Quai Voltaire, Paris (en cours, jusqu’au 21. 09. 2024)
  • Biennale des Arts de Cuiseaux, aux côtés de Georges Rousse (24. 08. – 22. 09. 2024)
  • Cube Garges, Garges-lès-Gonesse (04. 10. 2024 – 24. 01. 2025)
  • Exposition collective à la galerie Kvalitar, Prague, Tchéquie (14. 11. 2024 – 26. 01. 2025)
  • Art Miami, Foire internationale d’art contemporain, Etats-Unis (03. – 08. 12. 2024)
  • Exposition monographique « Poussière et matière, le monde réfléchi de Vladimir Skoda » à la galerie Murmure de Colmar du 13 septembre au 26 octobre 2024

Vladimir Skoda, né en 1942 à Prague, est un sculpteur d’origine tchèque dont l’œuvre a été profondément influencée par sa passion pour les sciences (mathématiques, physique, mécanique), par son oncle maréchal ferrant, par son beau-père peintre et par sa formation au métier de tourneur fraiseur.

Dès son plus jeune âge, Vladimir Skoda nourrit un goût appuyé pour les mathématiques et la physique. Malheureusement il est sanctionné pour des raisons politiques par le régime de l’époque. Il est empêché d’étudier au lycée technique et devient tourneur-fraiseur. Grâce à cet apprentissage il découvre la mécanique et le façonnage du métal dans lequel il s’investit et se fait remarquer pour la qualité de son travail.

Dès son adolescence, il est initié à l’art moderne européen par le peintre Josef Vacke, ce qui marque le début de son engagement artistique. Il commence par étudier le dessin et se spécialise en peinture, mais son véritable intérêt se révèle dans son attrait pour le travail du métal, une passion enracinée dans son enfance lorsqu’il passait du temps dans la forge de son oncle.

« On m’a obligé d’écrire et de dessiner de la main droite, bien que j’étais un gaucher très fort. Heureusement je pouvais utiliser le marteau avec ma main gauche. C’était l’un de mes outils les plus préférés à côté de l’enclume, que j’utilisais alors avec un grand plaisir dans la forge de mon oncle. C’était un forgeron maréchal-ferrant. Il vivait et travaillait à Velenice, le village natal de ma mère. » Vladimir Skoda

En 1968, peu de temps avant que les troupes de l’Union soviétique envahissent la Tchécoslovaquie, Vladimir Skoda quitte la Tchécoslovaquie pour s’installer en France avec un visa de trois mois. Ce départ coïncide avec un tournant décisif dans sa carrière artistique : il abandonne la peinture pour se consacrer entièrement à la sculpture. Grâce à une bourse, il étudie à l’École des arts décoratifs de Grenoble, puis rejoint l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, où il travaille dans divers ateliers de sculpture, dont le dernier est celui du célèbre sculpteur César. Skoda passe de la sculpture figurative à une exploration plus abstraite du métal, expérimentant avec le fil de fer avant de découvrir le potentiel créatif du fer forgé.

« César était très attiré par mon travail. Il a fait beaucoup d’efforts pour m’envoyer à Rome, car il fallait à l’époque être français pour être nommé à la Villa Médicis. (…) J’avais fait la demande de naturalisation, mais je n’étais pas encore naturalisé français. Je me suis marié avec une Française, qui était sculptrice dans l’atelier de Robert Couturier. César a dit qu’il voulait nous envoyer à Rome, elle et moi, avec un seul Prix. Et ça s’est résolu comme ça. » Vladimir Skoda

Entre 1973 et 1975, Vladimir Skoda séjourne donc à la Villa Médicis à Rome, où il réalise des sculptures en fil de fer, des réalisations instituants d’étroites interactions entre la main, le geste, l’outil et les matériaux.

« J’ai découvert les nouveaux mouvements artistiques qui se présentaient… Arte povera, le concept d’art minimaliste etc… j’ai fait quelques œuvres dans cet esprit-là mais je ne voulais pas trop m’y mettre… c’était la main, qui était pour moi l’outil et le concept le plus important » (…) « … et puis évidement la matière, et l’énergie, ce qui m’a amené plus tard vers les études du cosmos. » Vladimir Skoda

Les sculpteurs qui l’ont influencé le plus au début c’étaient Brancusi, Maillol et Rodin, il avait une préférence pour une forme arrondie en opposition à l’angle droit :

« Rodin parlait toujours de la main, en disant que c’était l’intelligence première. Mes premiers travaux étaient fondés sur la main et la manualité. »

« J’avais une grande admiration pour la sculpture « Pomone » de Maillol, il y avait une variante de sa Pomone à Prague. Je l’admirais tellement. Au fur et à mesure le caractère de courbe et rond, dans toutes ses formes, me séduisait très profondément. »

« Le sculpteur qui m’avait le plus fasciné quand je suis arrivé à Paris, c’était Brancusi. C’était pour moi un miracle. J’avais déjà beaucoup étudié cela avec Rodin et Maillol quand je vivais à Prague, même si, comme je l’ai dit, c’étaient plutôt Maillol et Brancusi, les sculpteurs qui m’avaient influencé. » Vladimir Skoda

De retour en France, il se lance dans le travail à la forge en développant son approche unique de la transformation de la matière. C’est l’acier qui lui permet de métamorphoser les formes sans ajouter ni enlever de matière, une approche qu’il décrit comme une troisième voie entre la sculpture additive et soustractive.

« La première chose à dire, touchant l’évolution de mon travail, concerne surtout la question essentielle de la sculpture. Je me suis posé la question de savoir ce qu’est la sculpture. J’adorais aussi Paul Klee comme artiste. Je me suis beaucoup intéressé à ses écrits théoriques. J’ai donc beaucoup étudié Paul Klee. Il disait qu’il y avait deux façons de faire de la sculpture : on ajoute de la matière ou bien, on enlève de la matière. En travaillant à la forge, je me suis donc dit : je vais essayer de développer une autre façon de sculpter ; je prends une forme, un cube ou un cylindre, et je la transforme dans une autre forme sans perdre de matière, sans rien ajouter ni rien enlever. » Vladimir Skoda

Fasciné par l’espace intérieur de la matière, la physique et l’alchimie, son œuvre évolue progressivement vers la forme sphérique (les formes forgées commençaient à devenir des boules brutes, puis des sphères).

« En forgeant, j’étais fasciné et ébloui par la matière incandescente lorsque l’acier était « chauffé à blanc ». Et je me posais les questions par rapport à son espace intérieur. J‘ai commencé à m’intéresser de près à la physique et à l’alchimie. Cela peut paraitre absurde mais regardons dans le passé relativement récent, Isaac Newton a consacré une grande partie de sa vie à la recherche alchimique. » Vladimir Skoda

« Au fur et à mesure l’énergie réveillée dans l’acier par la chaleur me faisait beaucoup penser aux boules incandescentes de canon et au soleil. » (…) « J’ai évolué progressivement vers la forme sphérique – la forme la plus parfaite précédemment déterminée par mon inclination vers la rondeur. » Vladimir Skoda

La sphère devient essentielle dans son travail et s’inscrit ensuite dans une progression pour explorer toutes les possibilités qu’elle a à offrir. Et il l’étudie bien en profondeur. Il s’intéresse à l’œuvre des architectes Étienne-Louis Boullée et Claude-Nicolas Ledoux. Il expérimente la géométrie non Euclidienne, la géométrie Riemannienne ainsi que la géométrie de Lobatchevski. Il intègre dans ses sculptures en acier d’autres matériaux métalliques, comme le mercure ou le cuivre, et il travaille la surface par polissage ou, au contraire, en les gravant ou perçant.

Au début des année 1990, Vladimir Skoda crée ses premières sculptures à surface poli miroir. Les sphères réfléchissantes l’amènent à intégrer l’espace extérieur dans la conception même de l’œuvre. Si ses premières sphères ou plutôt boules, par leurs surfaces mates, étaient tournées vers leur matière interne, les sphères poli miroir sont devenues pleinement extraverties.

Dès 1995, Vladimir Skoda expose des installations basées sur le mouvement pendulaire, tout en continuant à explorer les possibilités des miroirs sphériques, qui deviennent un motif central de son expression artistique.
Son travail, ancré dans une profonde réflexion sur l’interaction entre la matière et son énergie, prend source dans sa passion pour les études de l’Univers et l’analyse les mystères cosmiques. Il cherche à unir symboliquement l’existence terrestre avec l’abstraction du cosmos.

« Depuis mon arrivée à Paris en 1968, j’aimais bien visiter les musées à Paris. Notamment celui du Conservatoire des Arts et Métiers où à cette époque-là a été installé le pendule de Foucault avant de son retour au Panthéon, où a été fait l’expérience de la prouve de rotation de la terre. Par la suite j’ai revu les différentes représentations du pendule de Foucault dans des endroits différents, plus ou moins bien ou mal interprétés, par exemple au musée du Temps à Besançon, au musée technique à Chicago etc. Cette fascination pour le pendule de Foucault « de la mesure d’espace / temps » a vécu en moi pendant un long temps sans prendre forme et elle a surgit au moment où ces deux espaces totalement différents se sont présentés à moi. » Vladimir Skoda

« Les sphères réfléchissantes m’ont amenées aux disques (calottes) poli miroirs concaves et convexes. Ils développaient la question de l’espace intérieur. Car en tant que fragments des sphères, ils transformaient l’espace intérieur en espace extérieur. » Vladimir Skoda

A partir du moment où Vladimir Skoda a abandonné le cœur de la matière pour la perfection de la forme et pour des surfaces réfléchissantes, il n’y avait plus de raison de garder cette dimension réelle de masse. En 2001 il utilise pour la première fois la tôle perforée et en 2003 il installe une sculpture sphérique interactive dans le cadre du 1 % artistique à la construction en Auvergne. Depuis il continue à développer ses œuvres en acier inoxydable perforé, sphériques ou en formes des polyèdres, atteignant des dimensions souvent monumentales.

Au cours de sa carrière, Vladimir Skoda a également travaillé en tant que professeur : à partir de 1980 il a enseigné à l’Ecole supérieure d’art du Havre, puis à l’école supérieure d’art et de design de Marseille (1985 – 1994), enfin à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (1994 – 2007).

Installé depuis plus de vingt ans à Paris et dans un atelier proche de Thiers, dans le Massif central, Vladimir Skoda continue de créer des œuvres qui interrogent les relations entre art et science. Son travail est reconnu internationalement et fait partie de nombreuses collections publiques et privées.

  • né en 1942
  • Origine: Tchécoslovaquie
  • Art: Sculpture, Gravure

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Vladimir Skoda

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