Georges Braque – Gravure
Georges Braque
Né à Argenteuil le 13 mai 1882, Georges Braque a grandi au Havre et est mort à Paris le 31 août 1963. De nature discrète et très cultivé il avait un penchant pour la musique et la poésie.
Après ses études au lycée du Havre, qu’il quitte sans se présenter au bac, il entre comme apprenti peintre-décorateur chez son père. Il va ensuite à Paris poursuivre sa formation et obtient son diplôme. Après son service militaire il prend la décision de se consacrer entièrement à la peinture et s’installe en 1902 à Montmartre. Il a 20 ans, il entre à L’Académie Humbert, une école d’art privée où il fait la connaissance de Picabia et de Marie Laurencin avec qui il aura une longue relation amicale.
Il étudie les impressionnistes, fréquente le Bateau-Lavoir et se rallie au fauvisme. En 1905, à l’âge de 23 ans il expose au salon d’automne aux côtés de Matisse, Derain et de ses amis artistes qualifiés de fauves.
Etudiant les œuvres de Paul Cézanne, il en retrace les contours et aboutit à des compositions « qui utilisent de légères interruptions dans les lignes ». En 1907 il peint des paysages de L’Estaque, avec des maisons en forme de « cubes », que Matisse (ou Louis Vauxcelles, critique d’art au journal Gil Blas) qualifie de « cubiste ». Le tableau Les maisons de l’Estaque est considéré comme « l’acte de naissance du cubisme ». Georges Braque est remarqué par le célèbre marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler qui lui ouvre sa galerie. Il visite l’atelier de Picasso et découvre Les demoiselles d’Avignon. Les deux artistes vont réaliser des œuvres simultanément, avant de s’éloigner. Cette période cubiste où Georges Braque utilise des formes géométriques, introduit des lettres et des papiers collés dans ses tableaux, dure de 1911 à 1914.
Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il est grièvement blessé. Il s’éloigne du cubisme, mais conserve la simultanéité des points de vue. Il développe les aplats de couleur, il ne déforme plus, il forme, utilise des fonds noirs pour suggérer la profondeur. Il écrit à Kahnweiler que « le noir c’est une couleur dont l’impressionnisme nous a privés si longtemps et qui est si belle… »
L’oiseau est un thème récurrent dans l’œuvre de Georges Braque depuis 1952. Avec de grandes ailes, en vol, blanc, noir, gris, sur fond brun, bleu… L’artiste est allé en Camargue pour les observer, notamment les flamants roses : « j’ai vu passer de grands oiseaux. De cette vision, j’ai tiré des formes aériennes. Les oiseaux m’ont inspiré […]. Le concept même, après le choc de l’inspiration, les a fait se lever dans mon esprit, ce concept doit s’effacer pour me rapprocher de ce qui me préoccupe : la construction du fait pictural ». Chez Georges Braque, les oiseaux sont simplifiés, stylisés, composés d’aplats de couleurs, parfois à la limite de l’abstraction.
Le directeur des musées de France, Georges Salles a commandé à Georges Braque la décoration du plafond de la salle Henry II du musée du Louvre. L’artiste choisit d’y représenter des oiseaux. Pour répondre à l’aspect monumental de l’œuvre Georges Braque a utilisé de larges aplats de couleur apportant « force et simplicité ». L’inauguration en 1953 a été un succès.
Georges Braque a conservé toute sa vie le tableau L’Oiseau et son nid, huile et sable sur toile, actuellement exposé au centre Pompidou de Paris. Il est considéré comme le meilleur autoportrait de l’artiste.
En 1961, une grande rétrospective de ses œuvres a lieu au musée du Louvre, devenant le premier peintre à y être exposé de son vivant !
- 1882 – 1963
- Origine: France
- Art: Peinture, Gravure, Dessin